Webdesign : le Mobile First, quelle drôle d’idée !
Ce qui compte, ce sont les écrans, pas les appareils. Voilà l’idée-force de cet excellent article de Paul Adams dont nous traduisons ici les principaux extraits.
Avez-vous remarqué ? Les entreprises qui se sont construites sur leur application mobile construisent maintenant des applications complémentaires pour le web !
Depuis quelque temps, nous avons tous été pris par le raisonnement « mobile first » et « 100% mobile ». Ceux d’entre nous qui produisent des logiciels depuis avant l’iPhone ont tous changé leur vision des choses, leurs process, leurs entreprises, pour penser « mobile first » .
Il y a des livres, des conférences sur le sujet. C’est une tendance de fond.
Mais si la mobilité est clairement notre futur, pourquoi est-ce que presque tous les business orientés « applications web » en viennent à décliner leurs applications pour le web ? Entre autres exemples : Uber, Flipboard, Instagram, Postmates, Waze
Tous accompagnent leurs applications mobiles par des déclinaisons pour le web !
Il y a beaucoup de changement dans l’air du temps à propos de la façon dont la taille des écrans est adaptée aux différents contextes. Il y a 12 mois, on ne parlait que des smartphones et des tablettes. Désormais, on ne parle que des « phablets ». Sans parler du fait que les écrans minuscules que l’on porte au poignets pourraient encore changer les choses dans les 12-24 mois(…)
Je pense que nous avons regardé le phénomène « mobile » avec le mauvais paradigme. Depuis des années, je suis convaincu que la question du mobile n’est pas une question d’appareil, mais une question de « comment nous accédons et nous consommons de l’information ». Selon moi, s’obséder d’un type d’appareil spécifique est un mauvais cheminement (ils changent trop souvent). (…) L’idée maîtresse devrait être : l’information via les écrans, et non pas via les appareils.
Lorsqu’on pense à un développement de produit, la seule taille d’écran sur laquelle on peut se reposer… est la grande taille. La plupart des gens sont assis devant un moniteur géant le plus clair de leur temps. L’écran dominant pour le travail est un grand écran, et cela risque de ne pas changer.
Donc, si vous concevez des logiciels à vendre à des salariés ou à des entreprises, mieux vaut raisonner « grands écrans » aussi bien que « petits écrans ».
De fait, si vous concevez une application qui peut avoir recours à n’importe quel type de contenu qui va au-delà de 140 caractères, il vaut mieux raisonner « grand écran ». Je n’ai pas écrit cet article sur un téléphone ni sur une tablette. J’avais besoin de mon grand écran…
(…)
Donc si ce qui compte ce sont les écrans et non les appareils, l’idée de business « uniquement sur mobile » pourrait bien se révéler être une petite niche pour B2C. Comme toutes les activités sur mobile qui ont été « disruptives », une fois matures, elles réalisent qu’elles ont aussi besoin de s’adresser à leurs clients sur des écrans plus grands.
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